Tuesday, August 15, 2006

Et pourquoi pas ?

Helen Smith pleura à chaude larmes, et elle pleura longtemps, quand on lui apris que son marin de mari, John Smith, était mort en mer. Un bien triste incident. Une violente tempete, un vent à vous arracher les membres et des vagues hautes comme trois pommiers, et cette jeune femme, qui avait jusque là mené une vie plutot heureuse, se retrouvait veuve à l'age de 24 ans et quelques jours seulement.
Le deuil de son époux fut une épreuve douloureuse. Elle crut qu'elle ne s'en remettrait jamais. Pendant plus d'un mois, elle resta cloitrée chez elle, tripotant machinalement la petite bague de diamant qu'il lui avait offert pour son anniversaire, juste avant de partir pour son ultime mission en mer. Au début, quelques collegues et amis de john, qui ne savaient pas plus nager que lui mais avaient été plus chanceux, passaient regulièrement la voir. Prendre des nouvelles, lui apporter un peu de réconfort, lui exprimer leur soutien. Ils apportaient des fleurs, elle leur offrait un thé, une biere ou un café, ils pleuraient un peu ensemble parfois. Ca lui faisait du bien, mais des qu'ils repartaient son mari defunt revenait hanter ses reves.
Et puis les visites s'étaient faite de plus en plus rare, jusqu'à cesser completement. Ils oubliaient leur chagrin et revenaient vers la vie. Pas Helen Smith.
Elle ne pouvait se résoudre à vivre sans lui. Pour elle, c'aurait été une trahison. Elle l'aimait tellement, que le monde sans lui avait perdu toute saveur. Ses amis lui répetaient que John n'aurait pas voulu la voir ainsi, qu'il aurait voulu la voir heureuse, croquant la vie à pleine dent, mais rien n'y faisait, elle ne n'arrivait tout simplement plus à jouir du simple fait d'exister. Elle ne dormait plus la nuit, et s'étiolait peu à peu, menacant de s'éteindre completement. Et même ses amis finirent par renoncer, et leurs visites se firent de plus en plus rares.
Un an passa, et Helen Smith ne fut bientot plus que l'ombre d'elle même. Quand il leur arrivait de la croiser au supermarché, ceux qui la connaissaient détournaient la tête, honteux et genés. En quelques mois, la jeune fille jolie aux yeux rieurs qu'elle avait été s'était changée en une vieille femme attendant la mort.
Le jour de ses 25 ans, Helen allait plus mal que jamais. Elle passa la journée à contempler la bague que John lui avait offert l'année precedente, d'un air absent. Le telephone sonna deux fois, mais elle ne repondit pas.
Vers midi, quelqu'un deposa quelque chose dans la boite aux lettres. A contrecoeur, elle se leva et alla voir.
C'était un morceau de papier d'assez petite taille, trop étroit pour contenir tout ce que l'on avait voulu y noter. Une annonce pour un charlatan marabout quelconque. Et elle se souvint du rire que John avait quand il decouvrait ce genre d'annonces. Elle se prit à lire le charabia et les promesses du bout de papier d'un oeil distrait, se rappelant de comment John l'avait traité d'idiote quand elle lui avait suggeré d'aller voir un de ces types la, parceque qui sait, peut être qu'il serait capable de résoudre ces troubles de l'érection qu'il avait parfois.
Mais une ligne retint son attention. Quelques mots. En plein millieu de l'annonce. Quelque mot qui disaient :

Retours de l'être aimé.

Elle se sentit mal, et elle se dit qu'elle ne devait pas s'imaginer des choses aussi folles. John avait raison, ces papiers étaient des atrapes nigauts. Les pretendus maitres occultes se faisaient payer des milles et des cents et puis prenaient bien vite la poudre d'escampette, et c'était là le seul tour qu'ils soient réellement capables d'excuter. Non, elle n'allait pas payer quelqu'un pour lui faire du mal.
Mais quelque chose, qu'elle n'arrivait pas à identifier, dont elle n'aurait su dire si ca provenait de l'annonce ou du fond de son esprit à elle, quelque chose lui soufflait le contraire. "Et pourquoi pas ?" repetaient une voix étrangere. "Et pourquoi pas ? Apres tout, je n'ai plus rien à perdre".
Sans trop savoir ce qu'elle faisait, et vaguement consciente de faire une chose qu'elle regreterait bientot, elle se dirigea vers le telephone.
Une voix d'homme lui répondit. Une voix grave, profonde, rassurante et inquietante à la fois. Une voix qui lui demandait ce qu'elle pouvait faire pour son service.
- Je veux revoir mon mari, dit-elle en tremblant legerement.
- Je vois... Parti en rejoindre une autre hein ?
- Euh... Oui, en quelque sorte, oui...
- Vous connaissez son nom ?
- La... La mer l'a...
Elle fondit en larmes.
- Oh. Une femme mariée en plus. Le cochon... Et bien ne pleurez plus madame, je pense pouvoir arranger ca.
Il lui demanda son adresse. Elle la lui donna, et elle l'entendit noter l'information.
- Je passerais chez vous demain matin vers onze heures, dit il avant de raccrocher.
Et Helen se demanda si ça allait marcher.
Elle ne put trouver le sommeil cette nuit la. Elle s'en voulait d'avoir agi ainsi. C'était stupide... John l'aurait certainement traité d'idiote une fois de plus, et il aurait eu raison. Mais d'un autre coté, cette voix dans sa tête, cette voix qui ne lui apartenait pas se bornait à repeter : "Et pourquoi pas ?" et ces trois mots semblaient pouvoir resister à tout argument. Elle savait que ses espoirs étaient voués à l'echec, mais elle avait envie d'y croire malgré tout.


L'homme sonna à la porte à onze heures precises. Il observa Helen un moment, avant de se fendre d'un clin d'oeil et d'un sourire en coin et de penetrer en conquerant dans le salon, annoncant haut et fort qu'il allait faire rentrer l'homme de sa vie à la maison, à grands coup de pieds au cul s'il le fallait.
Il ne ressemblait pas à l'idée qu'elle se faisait d'un marabout. Elle s'était attendu à voir un vieil homme vetu bizarement, parlant avec un accent étrange... Une sorte de sorcier vaudou comme on en voit dans certains films. Au lieu de cela, elle se trouvait maintenant face à un jeune homme assez beau garçon, vetu d'un banal costume en tweed et trimbalant un attaché case gris. Qui s'affairait dans son salon en lui demandant depuis combien de temps son époux avait quitté le domicile conjugal.
Un an, jour pour jour, répondit elle, et elle essuya une larme qui coulait sur sa joue. Savait-elle où il se trouvait maintenant ?
- Il est mort, dit-elle un peu froidement. En mer. On à pas retrouvé son corps.
A ces mots, le sorcier blanc s'arreta net.
- Vous savez, dit il lentement, cette formule, "retours de l'être aimé"... C'est une expression. Je ne pensais pas que... Enfin... Je peux faire beaucoup de choses, mais je ne pense pas pouvoir...
Il dut s'arreter la, car Helen éclata une nouvelle fois en sanglots, et le jeune homme se mit en devoir de la reconforter, parcequ'il n'y avait rien de mieux à faire, un peu gauchement car il ne savait visiblement pas s'y prendre. Il la fit s'asseoir sur le canapé, et essaya de trouver des mots reconfortants.
Il ne put que bredouiller une histoire ridicule et incoherente à propos de gens que l'on aime et qui restent pour toujours quelque part au fond de notre coeur, et il eu un peu honte de lui quand il se rendit compte que c'était le genre de conneries que les personages de Disney racontaient à tout bout de champs. Mais son récit, aussi niais soit il, parut avoir l'effet escompté sur Helen, et il se souvint alors qu'il n'avait jamais rien pigé à la psychologie feminine.
Helen secha ses larmes et se sentit mieux. Peut être ses vieilles amies avaient elles raison. Peut être que la vie avait decidé de lui reprendre John, mais elle était toujours la, et peut être que c'était dur, mais il lui fallait accepter que John ne reviendrait plus. Alors peut être qu'en lui gardant une place au fond de son coeur, comme le disait le jeune homme assis à ses cotés, peut être qu'alors John ne serait plus vraiment mort. Ca faisait beaucoup de peut être, mais n'est-ce pas à ca que se resume l'existence ?
L'important était de ne pas l'oublier. Ca non, jamais elle ne l'oublierait, mais elle pouvait faire comme si, reprendre le chemin de la vie, et tenter de reprendre le dessus. C'est ce que John aurait voulu qu'elle fasse, elle s'en rendait compte à present.
- Embrassez moi, dit elle au jeune sorcier qui lui avait, à la manière d'un enfant maladroit, fait reprendre gout à la vie. Et celui ci eu l'air surpris, mais, pensant sans doute avoir affaire à une folle, lui déposa un baiser timide sur la joue.
La porte s'ouvrit et John Smith apparut devant eux, un pistolet à la main. Son visage rouge de fureur, il hurla et traita Helen de salope.
- Johnny ? Mais tu es mort ! parvint elle à articuler entre deux sanglots. L'apprenti marabout, quand à lui, ne savait plus ou se mettre.
- Et c'est une raison pour me cocufier ? Trainée ! éructa le spectre en postillonant. Il leur logea à tout deux une poignée de balles en plomb dans le foie, et puis il contempla en pleurant la petite bague de diamant qui tronait au millieu d'une flaque de sang.

Wednesday, August 09, 2006

VICTORY / LIBERTY !

Wahou, j'ai pigé comment refoutre mes nouvelles chiasseuses dans une mise en page digne de ce nom, trop coule !!!
Bon j'ai rien de plus interessant à dire pour l'instant, je me ferais probablement chier à rendre 3 branlettes un peu plus lisible et presentable, mais un autre jour... Pour l'instant je vais dormir.
Encule ton fromage à raclette.

Tuesday, August 08, 2006

Histoire Decoiffante D'une Paire De Ciseaux Et D'un Champs De Tournesols.

N'y tenant plus, et apres plusieurs mois de remises au lendemain, je m'étais enfin decidé à faire couper cette horrible tignasse qui ornait le haut de mon crane. J'avais depuis longtemps cessé de bander sur les cheveux longs, et je commencais à ne plus supporter ce tas de poils aimant à se baigner dans mon café, ou menacant de prendre feu à chaque clope que j'allumais.
Je me levais donc un matin de bonne heure et partait en quete d'un coupeur de tifs ouvert. Je n'eu pas bien loin à aller, puisque l'un de ces abattoirs capillaires venait juste d'ouvrir au coin de ma rue. J'avais eu le temps de passer devant déjà une bonne centaine de fois, géneralement le soir, en revenant de l'épicerie les bras chargés de bouteilles, et chaque fois je m'étais dit qu'il serait temps d'aller admirer le coup de ciseaux qu'on y donnait. j'allais bientot être fixé.
Je m'arrete sur le pas de la porte, jetant un oeil aux horaires affichés sur le mur avant d'entrer. Un salon de coiffure comme il en existe des tas, assez petit. Une grande glace longe le mur opposé à la porte, et deux sieges lui font face. A ma gauche, le coin d'attente, trois fauteuils noirs et une table basse recouverte de magazines peoples. Une petite radio crachotte je ne sais trop quelle soupe des années 80, et au millieu de tout ca il y a une fille qui ne peut reprimer une petite moue en me voyant. Faut dire que j'ai pas vraiment une gueule à faire la couverture de ses magazines de concierges, et mes fringues auraient bien besoin d'un nettoyage au carsher. Mais elle fait bien vite disparaitre cette grimace de son visage, pensant sans doute que je ne l'ai pas remarqué, et me demande si je veux une coupe. Question un peu stupide, je me dis, on va rarement chez le coiffeur pour acheter un steack... Je repond toutefois par l'affirmative. Est-ce que je désire un shampoing ? Oui-Da.
Je l'observe discretement pendant qu'elle pend ma veste au porte manteau, avant d'aller chercher cette espece de blouse hideuse qu'ils vous passent avant de se mettre au boulot. Plutot bien foutue. Et jeune. La vingtaine, trente ans peut être, pas plus. Une jolie frimousse et un cul d'enfer. Elle me tend la blouse sans rien dire, et je me dis que dans un porno je serais déjà en train de la baiser derrière le comptoir.
J'enfile ce machin et je la suis vers cette sorte de lavabo muni d'un siège qui ressemble un peu à un instrument de torture moyenageux. Je m'asseois docilement, la laisse me passer une serviette autour du cou, et puis j'appuie ma tete contre le baquet, atendant la suite. Ma jolie coiffeuse fait alors couler de l'eau sur mes cheveux emmelés, y passant sa main libre afin de bien les imbiber. Ils ne tardent pas à se transformer en un tas d'algues épaisses et noires pendant mollement dans la cuvette, en un peu moins gluants. Et elle continue à les demmeler grossierement, sans cesser de les arroser de sa pomme de douche. C'est plutot agréable de se faire tripoter les tifs par une belle jeune fille. Je regrette vaguement de ne pas pouvoir m'allumer un megot...
Quand elle estime que ma touffe est suffisament trempée, ma tortionnaire coupe l'eau et se verse une dose de shampoing sur les mains. Je ne la vois pas faire, mais j'entends le Pshuit gelatineux du liquide s'échapant du flacon, et je l'imagine en train de s'en enduire les mains. Et puis, à l'instant ou je m'y attends le moins, elle commence à l'apliquer sur mes cheveux degoulinants. Le silence regne, troublé seulement par les quelques sons faibles que produisent ses mouvements surs d'eux et delicats. Elle me masse doucement le cuir chevelu, et je sens ses doigts courir le long de mon crane comme autant de fourmis minuscules, et quelques frissons m'agittent furtivement l'echine. Elle fait ca froidement, gardant ses distances. Un vraie pro. Le contact reste purement physique, et se limmite au minimum. Pas le moindre brin de tendresse dans ses caresses. C'est son job, rien de plus. Mais ca me convient.
En fait, j'aime plutot ca. Cette façon qu'elle a de me masser l'occiput de loin, en me regardant de haut. Et je me dis que putain, j'aimerais pas être à sa place. Tripoter les tifs d'un inconnu, d'un vieux degeulasse comme moi. Et sans pouvoir se permettre de l'envoyer chier. Parceque ca fait partie de son boulot, tout simplement. Pauvre petite... Si ca se trouve, elle me hait, et ca me fait un peu bander. J'esaye de ne rien laisser paraitre en fixant un point vide du plafond, et je me dis qu'il faudra que je revienne tandis qu'elle m'astique le poil autour des oreilles.
J'entends l'eau couler à nouveau, et elle entreprend de rincer ma chevelure pleine de mousse. Le liquide spongieux s'échappe lentement dans l'evier, dégageant un doux parfum de lavande. Ou peut etre de violettes. J'ai jamais été très habile de mon nez, et encore moins en ce qui concerne les fleurs. Mais j'aime bien cette odeur. Elle me penetre par les pores et se fait omnipresente et j'ai l'impression qu'elle n'émane pas du shampoing, mais de cette fille derrière moi, cette si jolie fille qui me nettoie les poils du crane. Un de ces jours, je me dit, je la baiserais dans un champs de tournesols. Elle coupe une fois de plus le debit d'eau, s'empare du flacon de savon pour tifs, et c'est reparti pour un tour. Gratuit.
Je me laisse aller dans le fauteuil et savoure la caresse de ses mains delicates, et j'imagine les miennes en train de lui tripoter les seins. Je laisse échapper un pet sonore, et je sens ses doigts se crisper, sans toutefois cesser leur activité. Maintenant j'en suis sur, elle me hait. Je bande. Je n'ai aucune chance avec ce genre de filles, et je crois bien que c'est ce qui m'excite un peu.
Nous sommes absolument seuls dans ce salon de coiffure. On pourrait presque parler d'intimité, si elle ne s'acharnait pas à réduire notre relation à un simple massage de viande. Des idées pornographiques fusent d'un peu tout les coins de mon cerveau, et je ne peux reprimer un petit sourire amusé. Je sais tres bien que je ne la baiserais pas, et à vrai dire je n'ai même pas envie d'essayer. Ses caresses à vendre me suffisent. Les fantasmes à la con, c'est une façon comme une autre de passer le temps.
La radio vomit toujours sa soupe discoïde, stimulant mes scenarios érotiques, tandis qu'elle s'applique sur la deuxieme couche. Je m'en remet à elle, lui laisse les pleins pouvoirs. Mon sort est entre ses mains, et il le restera jusqu'à ce qu'elle decide de me foutre dehors.
Je me demande si elle à l'impression de se prostituer... Ce serait dommage. Si jeune, si belle et si pleine de vie, et en arriver la... Je suis vraiment une enflure, et je crois que c'est ce qui me plait tant chez moi. Je me demande si elle à la moindre idée du genre de saloperies que je suis en train de me raconter, ou si elle me prend simplement pour une espece de paumé à qui sa mere n'a jamais appris le sens du mot "hygiene". Si ca se trouve, elle éprouve même une certaine pitié à mon egard. Si elle savait...
Un mot, un seul, de sa part et je l'épouse. Un mot de la mienne et elle me botte le cul. J'aime bien ce genre de situation, aussi je me garde bien d'ouvrir la bouche. Je me contente de tendre l'oreille au bruits de succion produit par la mousse shampouineuse qui me sert de couronne.
Et puis elle coupe l'eau pour de bon cette fois, estimant sans doute qe ma tignasse est maintenant assez propre pour y fourrer sa paire de ciseaux. Elle me jete une serviette sur le crane et le seche un peu, avant de me demander de me lever.
Je m'execute, et je lui demande combien je lui dois.
-"Comment ? Mais euh.. ca n'est pas terminé..."
La pauvre ne pige rien. Elle s'attendait, en toute logique, à ce que je la suive gentiment jusqu'à la grande glace murale et que je m'asseois dans un nouveau fauteuil pour qu'elle puisse enfin exercer son veritable boulot. Mais j'en ai decidé autrement, et comme on dit, le client est toujours roi.
Je dois avouer que je suis plutot content de moi sur ce coup la. J'insiste donc, et je lui dit que si si, son calvaire est terminé, et que merci bien, c'était parfait et à une prochaine fois, tout en otant la blouse hideuse qu'elle m'a passé quelques minutes plus tot. Elle me regarde bouche bée, me prenant sans doute pour une sorte de taré, et je me dit qu'elle a vraiment de beaux yeux. Je vais chercher ma veste pendue au porte manteau et je sors de la boutique, en laissant un cheque non rempli sur le conmptoir.
Après ça je suis rentré chez moi, je me suis rasé à la tondeuse et je me suis masturbé en repensant à ces jolies mains sur mon crane et à des champs de tournesol.